En matière d’intégration des personnes handicapés nous avons des progrès à faire en France. En effet on voit très peu d’handicapés dans la rue. Ils se terrent. En Allemagne il m’est arrivée de voir deux personnes se promenant en fauteuil côte à côte et se tenant la main. Ils font leur vie. Ou encore un monsieur en tenue de cycliste qui avait un sérieux problème aux jambe car il avait de la peine à marcher, boire un verre dans le bar lounge d’une gare sans que personne ne fasse attention à lui.
Ces personnes ont une vie. Elles font partie de la société et en Allemagne personne ne les regarde. C’est normal. N’est-ce pas mieux ? A quoi servirait un regard apitoyé ? Elles se débrouillent avec leur handicap. Le mieux c’est d’arriver à faire une force de son handicap. Eh oui ça peut devenir une force.
Mais en France il n’y a pas de scènes pareilles dans les rues. C’est bien la preuve que quelque chose ne va pas au niveau de la société.
On m’objectera que de plus en plus de choses sont faites. C’est vrai mais nous sommes très en retard.
Ce matin j’ai suivi une formation sur les premiers secours. Seuls 6% des français sont formés au secourisme contre 40% des allemands et 80% des américains je crois. En Allemagne la formation de secourisme est obligatoire dans le cadre du permis de conduire. Nous avons des progrès à faire.
En fait le handicap est une souffrance. Mais n’est-ce pas de la souffrance qu’on tire la sagesse ? Un enfant apprend en se faisant mal. Non ? Quand on a souffert on met les priorités à des niveaux nouveau, différents. On se recentre sur l’essentiel. Non ?