Murmure, silence
J’ai du mal à écrire cela
Sonder le non-dit
Des mondes parallèles
Donner une nouvelle dimension aux choses
De part l’imaginaire
Et c’est bien sur
D’un trait
Il montre l’évident
Oublier le murmure pathologique pour sonder d’autres murmures
Et ouvrir des portes
Nouvelles à la guérison
Longtemps j’ai construit sur le même socle
Relisant, corrigeant
Ecouter les murmures
Pour m’ouvrir d’autres modes de guérisons
Par l’imaginaire
Murmures
Ecouter d’autres voix
Ecouter le silence
D’autres silences
Et jouer des gammes sur d’autres tons
Plus larges
Aller dans le vent
Vers ses pulsions qui achoppent sur le deuil
La maîtrise
Se
forcer à faire des choses non naturelles
Forcer
à ne pas se faire plaisir
Aller
contre nature
De toute façon
Elle va
à la déchéance
C’est trop facile
S’élargir
Imaginer d’autres paroles
Et d’autres voix que la sienne
Ecouter les poètes
Imiter les romancières
Tenter
de prendre la voix de tel poète
Que cela fait du bien
Longtemps j’ai tant craint ce murmure
Cette fréquence radio
Cet acouphène
Les bruits familiers doivent laisser la place à d’autres
Pour écrire un nouveau poème
Qui pourrais-je écouter
De mon cerveau borné
Le Paris noir
La guerre d’Algérie
La révolte de Madagascar
Le Mékong
Mon cerveau borne est incapable d’écrire ce poème
Tenter d’écouter toutes ces voix
Je les entends qui murmurent telle une cacophonie
Je vous écoute
Voix
Oreille
Radio
En distinguer une