Outils ayant servi à la récolte du blé dans le temps.....
J’ai eu une discussion près de la photocopieuse avec une prof cette semaine dans l’école d’art où je travaille. Cette prof travaille à mi-temps et fait donc 8 heures par semaine ce qui pour moi n’est pas beaucoup et je l’imaginais arrondir ses fins de mois avec des boulots supplémentaires. J’insinuais que huit heures c’est pas beaucoup et lui ai demandé ce qu’elle faisait à côté. Elle me répond qu’elle travaille à la préparation de ses cours. Comme j’étais incrédule elle m’explique qu’elle doit constamment travailler et se renouveler pour tenter d’accrocher ses élèves dont le taux d’absentéisme est très fort. Beaucoup ne vont même pas aux devoirs sur table. Ces élèves sont effectivement très gâtés dans notre école. Elle m’explique qu’elle essaye de réfléchir à ce qui marche en cours, à ce qui enthousiasme ses élèves, qu’elle voit sans cesse arriver de nouvelles générations d’étudiants qui ne sont sans cesse préoccupés par d’autres choses, qu’une chose qui aura accroché certains ne marchera sans doute plus la fois suivante et que ça allait très vite.
J’ai eu une discussion près de la photocopieuse avec une prof cette semaine dans l’école d’art où je travaille. Cette prof travaille à mi-temps et fait donc 8 heures par semaine ce qui pour moi n’est pas beaucoup et je l’imaginais arrondir ses fins de mois avec des boulots supplémentaires. J’insinuais que huit heures c’est pas beaucoup et lui ai demandé ce qu’elle faisait à côté. Elle me répond qu’elle travaille à la préparation de ses cours. Comme j’étais incrédule elle m’explique qu’elle doit constamment travailler et se renouveler pour tenter d’accrocher ses élèves dont le taux d’absentéisme est très fort. Beaucoup ne vont même pas aux devoirs sur table. Ces élèves sont effectivement très gâtés dans notre école. Elle m’explique qu’elle essaye de réfléchir à ce qui marche en cours, à ce qui enthousiasme ses élèves, qu’elle voit sans cesse arriver de nouvelles générations d’étudiants qui ne sont sans cesse préoccupés par d’autres choses, qu’une chose qui aura accroché certains ne marchera sans doute plus la fois suivante et que ça allait très vite.
En fait l’évolution de la création va très vite. Cette remarque a été corroborée par la lecture d’une interview d’Houellebecq qui disait que son
temps était fini. Entendez par la sa notoriété. Je ne pense pas que ça fait dix ans qu’il est connu. Je vais revenir à Houellebecq mais avant je reviens à mon enseignante. Elle me disait que la
difficulté de son travail venait de la question sans réponse de " Faut il enseigner l’art ? L’art s’apprend-t-il ? " paraît-il c’est une question très ancienne déjà posée par
Platon.(Platon entre nous soit dit n’aimait pas trois catégories de personnes, les poètes, les femmes et les fous.( Les premiers parce qu’ils fabriquaient du faux et les deux seconds parce qu’ils
racontaient des histoires ce qui revient à peu près au même)).
En plus en école d’art il n’y a pas de programme auquel se rattacher ce qui est normal vu que personne ne sait s’il faut enseigner l’art et que
personne ne sait ce qu’il faut enseigner. Cela met les enseignants dans une position bien inconfortable surtout les enseignants comme cette prof qui enseignent la théorie ( philosophie, langues,
histoire de l’art)
Car bien sûr dans le domaine de la création personne ne sait à l’avance ce qui marchera ou ce qui ne marchera pas.
Revenons-en à Houellebecq. Toujours dans cette interview il disait que son genre de littérature, réaliste, noire ne marchera plus car la société
française va trop mal et que les gens ont besoin de choses plus fleur bleues et plus conformistes ce vers quoi tend la littérature de nos jours. C’est marrant d’ailleurs car Anna Gavada dans une
autre interview disait qu’elle n’était pas un écrivain. C’est vrai que ses livres sont bâtis sur de bons sentiments. (Moi j’aime bien.)
Les gens ne veulent plus de romans réalistes.
J’ai appris une autre chose intéressante. Les lecteurs des maisons d’édition sont monsieur tout le monde. Ce ne sont pas les gens les plus
qualifiés et Houellebecq disait qu’on peut très bien aujourd’hui passer à côté de très bons textes. Ceci dit je ne me sens pas visée dans ça car je sais que ce que j’écris n’est pas transcendant.
Mais la remarque valait la peine d’être transcrite.
Houellebecq disait aussi être écœuré par les réactions de certaines personnes à son égard, que c’était allé trop loin. Il peut se faire insulter
par un con et sourire mais c’était allé trop loin. Je n’ose imaginer à quelle violence verbale ou physique il a eu à faire. Les français d’après lui sont trop vindicatifs. Oui ça c’est le cas de
le dire.
Nous vivons dans une société de grande violence.