J’aimerais retourner dans ce coin de Bruche à Oberschaeffolsheim
Ce coin sauvage qui subsiste entre trois villages
Tout près de Strasbourg
M’a donné les indices de la sauvagerie
La nature est sauvage en Alsace
D’eau souterraine, de cours d’eau féroces
Vert militaire des arbres noueux
Vert tendre du blé en herbe
Vert poussiéreux du foin séché
Vert brunâtre de l’eau de la Bruche
Il observait les oiseaux
Assis à la table de la petite cuisine
Sur les sapins par la fenêtre
Sans rien dire
Les faisans s’envolent pris de panique
Quand la moissonneuse batteuse
S’avance pour broyer sa progéniture
Implacable
Certains soirs d’été des chiens-loups errent en liberté
Sans maître près de la RN4
Ce petit bout de nature sauvage
Est fait d’Oberschaeffolsheim
D’énergie à pousser
Pas de mots pour dire ce qu’on y voit.